She spent a lifetime deciding how to run from it.
La dernière fois, j'ai vu un reportage sur les fans qui harcèlent les stars. C'était affreux. Dès à présent, j'ai perdu toute envie de devenir la nouvelle Sharon Stone ou James Blunt. Vu que tu deviens harcelé par un hystérico-maniaco-schizo-dépressif, tu t'entoures des meilleurs gardes du corps (les grands et gros en smocking) et tu n'as plus de vie privée. Et en plus, t'as peur. Et en plus, vu que tu es petit (comme moi, c'est à dire quelques centimètres de plus que Passe-Partout), on ne te vois plus entouré de tous ces malabars.
Moi, je suis une groupie. C'est pareil qu'un fan mais en moins dangereux. Pour quasiment chaque concert que j'ai fait, je sais pas ce qu'il m'a prit mais j'étais en transe devant ces gens dont j'écoutais les disques et desfois même, j'ai fait des trucs bêtes. Ils sont pareils que nous, hein : la tête, les orteils, les poils, les ongles, tout (je suis allée vérifier personnellement), mais bon, ils me font rêver. Et moi, quand tu me fais rêver, je fais des trucs que je me serai jamais cru capable de faire. Et même qu'avant je les critiquais, ces gonzesses en chaleur, folles furieuses : "Nan mais elles sont givrées, t'sais, c'est un mec normal, ça va hein, elle a pas besoin de lui arracher son tee-shirt".
Moi, au premier concert de Kill The Young, je me suis accroché (un court instant) au pantalon en velours cotelé du chanteur, Tom. La deuxième fois fois que je les ai vu, j'ai passé la soirée avec eux (et avec June aussi, même qu'elle a trahi mon amour pour Dylan). La troisième fois, j'ai demandé à mon copain de l'époque de sauter dans la fosse pour récupérer le médiator que Dylan avait jeté. Pour le concert des Buzzcocks, j'ai serré la main du guitariste en souriant béatement. Pour les Sex Pistols, je suis resté tout devant collée aux barrières même si les pogos me détruisaient les côtes et que j'ai failli tomber plus d'une fois de l'autre côté. Pour le concert de The Horrors, je me suis accroché au slim noir déchiré de Faris Rotter. Pour Muse, je suis resté 5h à attendre dehors et je me suis fait grave piétiner par la foule. Pour Franz Ferdinand, je me suis contentée de foutre des coups d'épaules à plus grand que moi pour être plus près. Et y'a d'autres concerts où je n'ai fait que danser (sur les étuis à instrus des membres du groupe...) parce que j'aimais bien leur musique mais sans plus, y'avait pas cette petite étincelle qui fait tout.
C'est dommage que je n'ai pas pu rencontrer mon idole de tous les temps. J'aurai vu tous ses concerts, je l'aurai suivi dans les loges, je serai devenue son amie, j'aurai bavée devant lui, j'aurai pas arrêtée de faire des compliments et j'aurai pas arrêté de répéter : "Jooooe ! Would you marry me ?? Pleaaaase ! I love youu !". Même si j'aime pas les mariages. T'imagines ce que j'aurai fait pour Joe Strummer ?